Défaite du Real Madrid face au PSG : radiographie d’un naufrage

par | 10/07/2025 - 13:07 | 3 commentaires

Balayé 4-0 par le PSG en demi-finale de la Coupe du monde des clubs, le Real Madrid a sombré collectivement. Aucun secteur du jeu n’a répondu présent. Et les chiffres donnent le vertige.

À New York, le Real Madrid n’a été qu’une silhouette vide face à un PSG en pleine maîtrise. Le ballon ? Monopolisé : 681 passes pour les Parisiens contre seulement 306 pour les Espagnols. Le pressing ? Inexistant. L’impact offensif ? Totalement nul. Le trident Mbappé-Bellingham-Vinicius n’a cadré qu’un seul tir dans le match. À la pause, Paris flirtait avec 80 % de possession, révèle AS. Une domination totale, à l’image d’un Real Madrid transparent, dominé dans tous les compartiments du jeu.

Même individuellement, personne n’a répondu présent. Tchouaméni est le Madrilène ayant touché le plus de ballons (36 passes), loin derrière Vitinha (105). Les erreurs grossières de Rüdiger et Asensio ont fini d’enterrer les espoirs d’un retour. À la sortie du match, Courtois a résumé la débâcle avec lucidité : « On leur a laissé trop d’espaces, et quand ils les trouvent, ils te tuent. » Une leçon cruelle mais logique, tant le PSG a semblé jouer un sport différent.

Une alerte avant la reconstruction du Real Madrid

Xabi Alonso n’a pas eu de miracle pour sa première grande désillusion. Il hérite d’un chantier majeur, où tout est à revoir : organisation, pressing, animation.

Le pressing désorganisé a ouvert des autoroutes dans le dos des latéraux. Fran García, souvent ciblé, a été abandonné. Mais c’est tout le bloc qui a sombré. Quand le collectif flanche, les individualités ne suffisent plus. Et à New York, même les leaders se sont noyés. Ce revers envoie un signal : face aux grandes équipes, le Real Madrid est encore loin du niveau exigé.

L’été servira à corriger, reconstruire et redéfinir les priorités. Xabi aura du temps, c’est déjà ça. Mais l’humiliation contre Paris ne s’effacera pas d’un revers de main. Le Real ne peut pas se permettre de vivre d’illusions. Le chantier est ouvert, et il est immense.

Achille Mourgues

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