Endrick rentre dans l’histoire du club. Car au Real Madrid, certains numéros ont une signification particulière. Le numéro 9 en fait parti. De Di Stéfano à Benzema en passant par Hugo Sánchez, Ronaldo Nazário ou encore Cristiano Ronaldo, il a été porté par des joueurs emblématiques, tous auteurs d’époques différentes et marquantes sous le maillot blanc. Endrick, lui, arrive avec un état d’esprit différent, celui du premier porteur de ce numéro iconique depuis des décennies à ne pas posséder le statut et le charisme de ses prédécesseurs.
Arrivé à seulement 19 ans, le Brésilien doit relever un défi colossal, celui de faire oublier Karim Benzema, qui a occupé ce rôle pendant treize saisons en le révolutionnant par sa vision de jeu et sa capacité à endosser un autre rôle que celui de buteur. Mais Endrick hérite aussi d’une pression que l’ancien capitaine madrilène résumait parfaitement : « Si tu ne marques pas en deux ou trois matchs, ils te tuent », rapporte MARCA.
Une concurrence immédiate et accrue au Real Madrid pour Endrick
Endrick ne débute pas cette saison en terrain conquis. Gonzalo García, issu du Castilla, a profité de la Coupe du monde des clubs pour marquer les esprits et lui voler à présent la vedette. L’ancien joueur de Palmeiras, blessé aux ischio-jambiers, avait manqué ce rendez-vous, mais a laissé entrevoir son potentiel, buteur dès ses débuts en Liga et en Ligue des champions, meilleur buteur du Real Madrid en Coupe du Roi et auteur de sept buts en huit titularisations, le tout en 847 minutes insiste AS.
Ces statistiques justifient l’investissement de près de 50 millions d’euros investit par le club. Endrick devient ainsi le deuxième Brésilien à porter le numéro 9 au Bernabéu après Ronaldo. Mais là où « le Fenomeno » était auréolé d’un statut de star mondiale, le natif de Brasília arrive en tant que jeune prodige, avec un style et une époque différente.
La saison à venir s’annonce comme un test décisif, autant pour le joueur que pour l’institution madrilène, soucieuse de réinventer son attaque tout en respectant ses mythes.
Djamel BENNACER