Logo
Loading...

Un Real Madrid discipliné, mais est-ce suffisant pour gagner ?

20 août 2025Rédaction Le Journal du Real
MADRID, SPAIN - AUGUST 19: The players of Real Madrid take a heat break during the LaLiga EA Sports match between Real Madrid CF and CA Osasuna at Estadio Santiago Bernabeu on August 19, 2025 in Madrid, Spain. (Photo by Angel Martinez/Getty Images)

Dans un match marqué par une préparation réduite, le Real Madrid de Xabi Alonso a fait preuve de rigueur tactique face au bloc dense d’Osasuna.

Pour une équipe qui n’a eu que deux semaines de préparation et qui sortait d’un épuisant Mondial des clubs, le Real Madrid version Xabi Alonso a laissé entrevoir une ambition tactique claire : construire une équipe compacte, solidaire, où chaque phase de jeu offensive comme défensive repose sur des principes collectifs forts.

Ce qui frappe, c’est la volonté du coach de réduire les distances entre les lignes, à la fois en phase offensive pour faciliter les circuits de passes courts, et en phase défensive pour presser immédiatement à la perte. C’est un concept que l’on retrouve dans ses déclarations : « Nous voulons fonctionner comme un bloc ou tout le monde participe et vit chaque action comme elle vient » rapporte L’EQUIPE. Cette approche a produit un effet tangible : Osasuna n’a cadré aucun tir, et le Real Madrid n’a concédé que deux frappes dans toute la rencontre, une rareté statistique dans l’histoire du club pour un premier match d’un nouvel entraîneur.

  • À lire aussi : Victoire poussive du Real Madrid pour son entame en Liga

Un 3-2-5 camouflé en phase offensive pour le Real Madrid

Sur le terrain, on a observé une animation hybride entre un 4-3-3 et un 3-2-5. En possession, Dean Huijsen n’hésitait pas à monter balle au pied en position de milieu défensif, agissant comme un pivot pour relancer. Sur les côtés, Carreras et Alexander-Arnold montaient en relais intérieurs, dessinant ce fameux double pivot inversé que l’on retrouve chez des techniciens comme Guardiola ou Arteta.

Devant, Vinicius et Brahim restaient très écartés, cherchant à fixer les latéraux adverses et à créer des un-contre-un. Cela visait deux choses : étirer la ligne défensive d’Osasuna, très basse, et préparer le contre-pressing en cas de perte. À ce petit jeu, Carreras a été l’un des plus actifs, se montrant souvent à la récupération dès la transition.

Limites offensives : un manque de variété

Mais tout n’est pas abouti. Si le Real Madrid a dominé dans l’organisation et la maîtrise, l’efficacité offensive et la variété dans les zones dangereuses font encore défaut. Le jeu s’est très fortement concentré sur la gauche : 17 attaques côté Vinicius-Carreras, contre 4 dans l’axe et seulement 2 à droite, où Brahim et Alexander-Arnold ont été trop timides. Cela rend le Real prévisible et offre peu d’alternatives lorsque Vinicius est contenu insiste la même source.

De plus, si le bloc fonctionne, il reste parfois trop statique en attaque placée. Le manque d’automatismes, compréhensible à ce stade de la saison, se fait ressentir dans les derniers mètres.

Les hommes de Xabi Alonso n’est pas encore séduisant, mais il est déjà cohérent. L’accent mis sur la rigueur collective, la structure à la perte, et la maîtrise des espaces annonce un projet tactique ambitieux. Le Real Madrid ne brille pas encore, mais il se construit, ce qui, à ce stade de la saison, est sans doute plus important que de plaire.

Djamel BENNACER

Loading...
Partager:
Loading...