La défense centrale du Real Madrid semble vivre sous une véritable malédiction. Depuis deux saisons, les blessures s’enchaînent : trois ruptures des ligaments croisés, plusieurs opérations du ménisque et une usure prématurée pour des cadres censés tenir la maison blanche.
Le dernier coup dur est venu d’Antonio Rüdiger, touché musculairement et forfait pour près de trois mois. L’Allemand, jusque-là épargné par les grosses blessures, paie sans doute une surcharge d’efforts accumulée depuis son arrivée à Madrid.
Militao et Alaba, symboles d’une fragilité inquiétante
Le cas de Éder Militão illustre cette spirale négative : deux croisés rompus, un à chaque genou, en l’espace de 14 mois. Le Brésilien a su revenir plus fort à chaque fois, mais son corps a été mis à rude épreuve.
Pour David Alaba, la situation est encore plus préoccupante. Après une lourde blessure au genou gauche, puis une opération du ménisque, son rendement a baissé. Aujourd’hui, il serait davantage perçu comme une solution de rotation au milieu que comme un défenseur incontournable avance AS.
Malgré cette cascade d’absences, le Real Madrid a trouvé des solutions. Asencio, pur produit de la Castilla, a su profiter des circonstances pour se faire une place dans le groupe pro. Mais le vrai tournant est venu avec l’arrivée de Dean Huijsen. À seulement 19 ans, il s’est imposé comme titulaire indiscutable grâce à son agressivité défensive et surtout sa qualité de relance, un atout qui manquait cruellement la saison passée. Le club n’a pas hésité à investir lourdement (près de 60 millions d’euros) pour l’arracher, convaincu qu’il deviendra le patron de la défense pour la prochaine décennie.
Entre prudence et ambition
Si la malchance a mis la défense madrilène à rude épreuve, cette crise a aussi poussé le club à accélérer sa transition générationnelle. Avec Huijsen comme pierre angulaire, Asencio prêt à répondre présent, et l’idée d’aller chercher un autre jeune talent défensif en Europe, le Real Madrid construit déjà le futur.
Car au-delà des blessures, la Casa Blanca ne cesse de répéter son credo : transformer chaque coup dur en opportunité pour grandir.