Le Real Madrid réalise un début de saison exceptionnel. Avec six victoires en six matchs, la Casa Blanca fait carton plein. La victoire deux buts à zéro face à l’Espanyol rassure quant à la domination des Madrilènes (avec 72 % de possession) mais laisse à réfléchir par rapport aux occasions créées et notamment les frappes (16).
La domination du terrain et du ballon, de la part du Real, a été indiscutable, et ce, depuis le début de la saison. Les hommes de Xabi Alonso contrôlent le rythme des matchs en imposant des phases de possession, explique le journal AS. Cependant, cette supériorité quant à la tenue du ballon ne se traduit pas en une ribambelle d’occasions franches, particulièrement au Bernabéu.
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La possession ou la profondeur pour le Real Madrid ?
La maîtrise du ballon et la “ négligence ” des tirs est une constance lors des matchs du Real Madrid, à la maison. En effet, contre Osasuna (J1) et contre Majorque (J3), les Merengues ont frappé 18 et 17 fois au but (16 contre l’Espanyol), soit une donnée assez faible pour une équipe aussi dominante que le club de la capitale espagnole. À l’inverse, lors du dernier match de Liga, face à la Real Sociedad, les joueurs de Xabi Alonso ont frappé 23 fois au but alors même qu’ils étaient réduits à 10 depuis l’expulsion d’Huijsen (32e). Un contraste intriguant.
Ce contraste invite à réfléchir à propos du style de jeu mis en place par l’entraîneur espagnol. L’accumulation de passes, si efficace pour perturber l’adversaire et éviter les actions défensives, n’aboutit pas toujours à un débordement ou du jeu dans la profondeur. Les attaques madrilènes se réduisent ainsi à des tirs en dehors de la surface, comme l’ont fait Militao et Mbappé face à l’Espanyol. Cette “ stratégie ” a payé, samedi dernier, mais le Real Madrid n’est pas aussi dominant et impactant comme il l’a été contre Marseille ou encore contre Oviedo.
Les victoires font de la Casa Blanca une équipe toujours invaincue. Cependant, pour des matchs d’une plus haute importance, le Real devra-t-il prioriser la possession, quitte à avoir moins d’actions ou laisser jouer l’adversaire et profiter de la verticalité ?
Enzo Belleval