Si les résultats de l’équipe de Xabi Alonso vont bon train avec une belle invincibilité depuis le début de la saison, il n’en demeure pas moins que le Real Madrid continue de défier les instances dirigeantes du football espagnol et s’active en coulisses pour révolutionner un système que le club juge fortement compromis.
La Casa Blanca estime que l’affaire Negreira, qui concerne des paiements de plusieurs millions d’euros versés au vice-président du comité technique arbitral (CTA) entre 2001 et 2018 par le FC Barcelone, continue de produire des répercussions sur le présent et d’impacter considérablement le niveau d’arbitrage, souligne MARCA.
En effet, Negreira exerçait une grande influence sur la carrière des arbitres espagnols puisqu’il était en mesure de les désigner pour officier des rencontres, mais aussi de superviser leurs promotions ou rétrogradations. La plupart des arbitres, ayant été sous l’autorité de l’ancien numéro deux du CTA, continuent d’exercer sur les pelouses espagnoles.
Le Real Madrid exige des sanctions contre le Barça
Les innombrables plaintes du club de la capitale espagnole via son canal télévisé (RMTV) vis-à-vis de l’arbitrage mettent en exergue le traitement inégal dont est victime le Real Madrid, notamment par rapport à son rival catalan. En effet, à titre d’exemple, on dénote une différence majeure entre le nombre des cartons reçus par les adversaires du Barça et ceux distribués aux adversaires du Real Madrid. Estimant que l’arbitrage espagnol traverse une situation anormale qui impacte le Real Madrid, l’état-major madrilène exige des sanctions et a même déposé une plainte auprès de la FIFA au sujet des multiples polémiques arbitrales et du cas Negreira.
MARCA ajoute que les dirigeants du club merengue ne comprennent pas pourquoi la Fédération royale espagnole (RFEF) a modifié son code d’éthique en 2021 en décrétant que les sanctions pour des faits de corruption ne peuvent avoir lieu que dans les cinq ans suivant leur réalisation. En d’autres termes, la fédération espagnole ne peut plus sanctionner sportivement le Barça pour corruption, puisque le délai de cinq ans est expiré. Logiquement, cela suscite l’indignation et la colère du Real Madrid.
L’instruction judiciaire liée au scandale Negreira poursuit son cours et vient d’entrer dans une phase décisive avec la comparution devant le Tribunal d’Instruction de Barcelone des anciens présidents du club blaugrana Sandro Rosell et Josep Maria Bartomeu ou encore du fils de Negreira, Javier Enriquez. Le Real Madrid se montre particulièrement attentif à l’égard du procès et ne manquera pas la moindre occasion d’exiger réparation pour les dommages causés par ces années de versements répétés du Barça à Negreira.
Aris Aid
