Xabi Alonso a réussi son début de saison avec le Real Madrid. Sur le plan comptable, son équipe caracole en tête de la Liga avec cinq points d’avance sur son dauphin, le FC Barcelone. Victorieuse lors du Clasico (2-1), l’équipe merengue a engrangé dix succès en onze journées. En Ligue des champions, le bilan est tout autant positif, avec trois victoires en quatre rencontres de phase de ligue.
Mais qu’en est-il de l’impression visuelle laissée par le jeu ? L’ancien footballeur et légende de l’Athletic Club, Julen Guerrero, a commenté les débuts du technicien basque dont les aspirations tactiques paraissent timides et contrastent avec l’énergie impulsée lors du Mondial des clubs.
« Xabi Alonso n’a pas conservé la même audace qu’à la Coupe du monde des clubs, où son style de jeu était clairement affirmé. Il manque de courage dans son approche ; je constate un recul malgré les bons résultats », a-t-il déclaré sur Radio Estadio Noche, dans l’émission Onda Cero, relayé par AS.
Les revers face à l’Atlético de Madrid et face à Liverpool ont terni considérablement le début de saison du club merengue. Le Real Madrid a manqué cruellement d’inspiration et de caractère pour exister face à deux équipes monstres d’intensité. Force est de constater que ce nouveau Real garde des vestiges de l’équipe de l’an passé, sous Carlo Ancelotti. Ce qui laisse entendre que le chemin sera long.
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Aucune révolution tactique de la part de Xabi Alonso ?
D’après Guerrero, Xabi Alonso reprend, quelque peu, la conception pragmatique de Carlo Ancelotti : « Xabi a du talent et de la vision, mais il semble qu’il ait privilégié les résultats à l’identité ».
Depuis les débuts de la saison 2025-2026, le nouvel entraîneur privilégie le 4-3-3, un système tactique déjà bien connu par l’équipe madrilène, et semble avoir abandonné l’utilisation d’une défense à trois avec deux pistons qui prennent toute la largeur. Contre toute attente, Vinicius a gardé son couloir gauche et n’évolue pas dans l’axe. Représentatif d’une absence de révolution tactique et d’un Xabi Alonso qui se repose sur des schémas déjà connus.
Guerrero reproche à l’entraîneur espagnol un manque d’audace, ce qui lui avait pourtant donné des résultats judicieux lors du Mondial des clubs. À l’image de la place surprise du canterano, Gonzalo, dans le onze de départ, lui qui est devenu co-meilleur buteur de la compétition avec quatre buts. Néanmoins, Xabi Alonso prône de nouvelles idées et le Real Madrid a vite montré un nouveau visage. Peut-être pas assez ?
Aris Aïd






