Blessé durant cette trêve internationale, Tchouaméni n’a pas pu disputer les derniers matchs de qualification avec l’équipe de France. Dans cette interview pour L’Équipe, il évoque différents sujets, comme les blessures ou son rôle au Real Madrid. Le milieu de terrain madrilène évoque l’enchaînement des matchs et les blessures liées à celui-ci.
« On joue beaucoup, de plus en plus. Nos corps sont mis à rude épreuve. Après, si on a une plage de repos qui correspond au rythme des matches, je n’ai pas de problème. Mais les faits ne mentent pas. Regardez les blessures : il y en a de plus en plus, en majeure partie liées à l’augmentation du nombre de matches. »
Le Français se plaint de l’enchaînement des matchs. Côté Real Madrid, Dean Huijsen et Eduardo Camavinga se sont blessés. Tchouaméni évoque également sa propre blessure : « Déjà avant le match de Liverpool, j’avais une douleur. Dans les dernières minutes, j’ai senti que si je faisais un sprint de plus, je pouvais me péter. Mais là, pour pas mal de semaines ». Le numéro 14 a serré les dents malgré la douleur et a évité une plus grosse blessure.
Cette blessure est liée au fait que le joueur de la Casa Blanca bénéficie de la confiance de son coach, qui le fait beaucoup jouer. « Avoir la reconnaissance du coach est le plus important. Si tu joues, c’est que tu es performant. Jouer dans le plus grand club du monde, ça veut dire que tu performes au plus haut niveau et c’est pour ça que je me lève chaque matin. »
Le rôle de Tchouameni au Real Madrid
Le numéro 14 des Blancos a également évoqué son rôle sur le terrain. Il évoque son poste préférentiel : « J’aime avoir le jeu face à moi. Quand je suis en 6, cela me permet d’être bien positionné pour trouver les passes. L’avantage du double pivot, c’est que tu as la possibilité de te projeter un peu plus. Après, si je dois choisir, j’aurais tendance à répondre 6 parce que cela ne dépend que de toi. Tu te positionnes en fonction des espaces ».
Tchouaméni préfère donc son rôle en club qu’en sélection. Cette saison, le Français revient en forme et le rôle que lui attribue Xabi Alonso met en lumière les statistiques qu’il affiche (4 matchs : 93 % de passes réussies dont 13 longues sur 16 tentées).
L’ancien Monégasque évoque également les critiques qu’il reçoit. Lorsque l’on joue dans un tel club, l’exposition est plus forte et les critiques sont plus nombreuses. « Quand le Real vient me recruter (en 2022), c’est pour que je fasse du Tchouaméni, pas pour être créateur en plus du milieu défensif. Dans l’équipe, chacun connaît son rôle et fait sa part afin qu’elle soit performante. Si tu commences à changer ton jeu par rapport à l’opinion de certaines personnes, tu te perds. »
Pour Tchouaméni, l’essentiel est donc de faire ce que l’on fait de mieux, et ne pas changer son jeu par rapport aux critiques. Qui fait preuve d’une force mentale incroyable.
Enfin, le Français affiche ses ambitions : « Même si j’ai déjà tout gagné assez tôt à Madrid, j’ai très faim et veux gagner plus de championnats et de Ligues des champions ». Une mentalité qui fera plaisir à Xabi Alonso.
Paul Lambret
