Pour la première fois depuis son arrivée sur le banc madrilène, Xabi Alonso a dévoilé une idée aboutie et parfaitement adaptée à son effectif. Le Real a défendu en 4-4-2, mais attaqué en 3-5-2, avec Tchouameni glissant entre les centraux tandis que Trent Alexander-Arnold et Álvaro Carreras devenaient de véritables pistons. Ce mécanisme a transformé la structure des Merengues : récupérations hautes (13 ballons récupérés dans le dernier tiers), transitions propres, et une maîtrise totale des espaces après la perte de balle. L’identité compacte et verticale recherchée par Xabi a enfin pris forme.
Et cette fois, la structure a sublimé tous les joueurs. Mbappé a évolué à un niveau stratosphérique, comme à son habitude. Mais l’autre grande nouvelle est venue de Vinícius, enfin libéré. Moins sollicité défensivement, plus haut, plus mobile, il a signé l’un de ses meilleurs matchs de la saison malgré une panne de buts qui dure. Quant à Trent, il a été l’un des grands bénéficiaires du système : 7 centres réussis (record du match) et une influence offensive retrouvée, en étant notamment à l’origine du but de Camavinga. Malheureusement, l’Anglais a vu sa performance être interrompue par sa blessure.
Xabi Alonso a trouvé son équilibre au milieu de terrain
Le déplacement à San Mamés a également offert une réponse à la grande question des dernières semaines : où faire jouer Jude Bellingham ? Xabi Alonso a tranché selon Marca. Le Britannique a quitté définitivement la zone centrale derrière Mbappé pour un rôle hybride partant du côté gauche, mais avec pleine liberté en phase offensive. Une première période monstrueuse, des efforts défensifs massifs, 7 récupérations, 6 duels remportés… Bellingham a prouvé qu’il pouvait briller loin du but, dans un rôle plus “milieu pur”, celui que Xabi imaginait au départ. Et le résultat est convaincant.
Mais le vrai pilier du Real Madrid de Xabi Alonso, c’est Tchouameni. Incrusté entre les défenseurs, chef d’orchestre de la relance, premier point d’ancrage à la récupération, le Français a livré un match d’un niveau exceptionnel : 104 interventions, loin devant tous les autres joueurs. Autour de lui, tout s’est synchronisé. Camavinga, repositionné, a brillé : un but et 7 récupérations. Valverde, lui aussi recentré, a retrouvé son volume et sa verticalité. Et la Maison Blanche a même signé l’une des plus belles actions collectives de la saison avec 41 secondes d’attaque placée, 15 passes, 42 touches, conclues par une tête de Camavinga. Un match référence, qui arrive au meilleur moment pour sauver le Basque d’une tourmente médiatique.
Bruno De Oliveira











