Florentino Pérez a choisi de ne pas faire dans la langue de bois pour cette fin d'année 2025. Alors que le traditionnel toast de Noël est habituellement l'occasion d'échanger des vœux et de célébrer les succès de l'année écoulée, le dirigeant madrilène a transformé l'événement en une tribune pour dénoncer ce qu'il considère comme le plus grand scandale de l'histoire du sport.
Devant un parterre de journalistes, Florentino Pérez a livré une analyse froide et implacable de la situation du football espagnol, gangrené selon lui par l'affaire Negreira. Florentino Pérez a également fait un lien direct avec l'actualité récente du terrain, pointant du doigt les décisions arbitrales controversées lors du dernier match à Vitoria, qu'il perçoit comme la continuité de ce système défaillant.
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Florentino Pérez lance une attaque frontale contre les institutions
Florentino Pérez n'a épargné personne : ni le FC Barcelone, ni la Fédération, ni la Liga, et encore moins le corps arbitral. Il a mis en lumière les sommes astronomiques versées par le rival catalan pour des services jugés fictifs et s'est indigné de la solitude du club dans ce combat judiciaire et éthique.
Sur la gravité de l'affaire Negreira : « Le cas Negreira est le cas le plus grave du football à ce jour. C'est le plus grand scandale de l'histoire. Nous savons que plus de 8 millions d'euros ont été payés pour des rapports techniques d'arbitres pendant près de deux décennies. Et le pire, c'est que ces rapports n'ont jamais été reçus par les entraîneurs.
Qui peut raisonnablement croire que l'on a payé de telles sommes pour des documents dont les entraîneurs eux-mêmes ignoraient l'existence ? Cela met en évidence la nécessité impérieuse d'un changement radical. »
Sur l'arbitrage polémique contre Alavés : « Hier, nous avons été dirigés par un arbitre qui nous avait menacés de prendre des mesures contre notre club à la veille de la finale de la Coupe. Et comme par hasard, il semble que les croche-pieds flagrants subis par Vinicius Jr et Rodrygo ne soient plus considérés comme des penaltys. C'est la grande nouveauté de cette saison. Nous assistons à des décisions qui continuent de nous porter préjudice. »
Sur la corruption systémique et les relégations : « Il est fort possible que, par le passé, un club ait été relégué et soit descendu de division en étant une victime directe du "cas Negreira". Notre football a été endommagé en profondeur et il faut que justice soit faite. N'oubliez pas que le juge d'instruction lui-même a qualifié les faits de corruption systémique. Le Barça a reconnu ces paiements en disant qu'ils étaient "convenables". Pourquoi ? Dans quel but ? »
Sur l'abandon des institutions : « Il est totalement incompréhensible que les institutions sportives (LaLiga, RFEF) aient laissé le Real Madrid seul dans cette lutte. Comment est-il possible que le président des arbitres nous demande simplement d'oublier tout cela ? Comment peut-on nous demander de tourner la page sur une telle machination ? Ils ont le devoir de veiller à l'intégrité de la compétition, mais leur comportement est décevant. »
Sur la santé économique du club : « Au milieu de tout cela, le Real Madrid reste fort. Nous sommes le club générant le plus de revenus au monde selon le cabinet Deloitte et le plus précieux selon Forbes. Ces 15 dernières années nous ont permis de vivre l'une de nos étapes les plus réussies, tant en football qu'en basket. La transformation du Bernabéu et l'accueil de la NFL montrent que nous continuons d'avancer malgré les vents contraires. »











