La situation de Xabi Alonso au Real Madrid alimente les débats bien au-delà des frontières espagnoles. Lors d’une récente interview accordée à Sky, Fernando Carro, actuel directeur général du Bayer Leverkusen, a pointé du doigt une réalité qui, selon lui, pèse lourdement sur le technicien madrilène. En effet, pour Carro, le Real Madrid aurait laissé Xabi Alonso trop seul face aux critiques, sans un soutien institutionnel suffisamment fort.
Cette prise de position surprend particulièrement, car elle émane d’un dirigeant étranger, qui, par le passé, a travaillé étroitement avec Alonso lors de son passage réussi en Allemagne, comme le souligne AS. Carro met en avant une dissonance entre l’image publique du Real Madrid et la réalité interne. Une absence d’harmonie politique autour du coach, laissant ce dernier exposé face à un champ médiatique et social considérablement exigeant.
Selon lui, cette solitude ne se limite pas à une simple crise de résultats. Elle s’installe dans la sphère décisionnelle du club, où Alonso n’aurait pas reçu le traitement de protection et de confiance qu’on attendrait pour un projet d’envergure.
L’interview évoque également un contraste frappant avec son expérience au Bayer Leverkusen, où Alonso aurait bénéficié d’un environnement beaucoup plus uni et favorable, regroupant une direction, un vestiaire et une structure institutionnelle alignés derrière lui : "Si le président dit qu'un entraîneur est un mal nécessaire, s'il laisse l'entraîneur seul et que c'est toujours lui qui reçoit les critiques, alors la situation est très différente de celle qu'il a connue à Leverkusen, où tout le monde rame dans la même direction et ne laisse pas l'entraîneur seul sur le plan politique."
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Les difficultés structurelles du Real Madrid mises en lumière
La sortie de Carro n’est pas seulement une critique personnelle. Elle met en lumière une difficulté structurelle que le Real Madrid pourrait être en train de vivre. Dans un club aussi exposé que celui-ci, où l’opinion publique et la pression médiatique sont permanentes, l’absence de soutien clair et constant à l’entraîneur peut peser lourdement sur ses épaules. Dans cette perspective, la gestion de la crise dépasse le cadre sportif du moment. Elle porte carrément atteinte à la stratégie institutionnelle du club.
Si Xabi Alonso devait être perçu comme isolé face aux attaques externes, cela pourrait miner sa crédibilité interne et accentuer les doutes, déjà présents, au sein du vestiaire. Ce scénario serait alors difficile à contrer sans un signal fort de la direction. La réaction des dirigeants dans les semaines à venir, notamment à travers des déclarations publiques ou des mesures concrètes de soutien, pourrait être décisive pour stabiliser le projet sportif et éclairer la vision de tout le monde.
Imen Ben Achour











