Sergio Ramos : « Quand j’ai accepté l’offre, ils m’ont dit qu’elle n’était plus valable »

Avec le plein de sang-froid, Sergio Ramos a répondu aux questions des journalistes lors d'une conférence de presse organisée à la Ciudad Real Madrid, juste après sa cérémonie d'hommage. L'ancien capitaine était accompagné par Emilio Butragueño, le Directeur des Relations Institutionnelles du Real Madrid.

par | 17/06/2021 | 0 commentaires

Avec le plein de sang-froid, Sergio Ramos a répondu aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse organisée à la Ciudad Real Madrid, juste après sa cérémonie d’hommage. L’ancien capitaine était accompagné par Emilio Butragueño, le Directeur des Relations Institutionnelles du Real Madrid.

La définition de sa carrière : « Je suis une de ces personnes qui aiment être définies par les autres. Si je devais le définir en un mot, ce serait pureté. J’ai donné corps et âme à cette institution. Je voudrais qu’on se rappelle de moi ainsi, comme une personne honnête ».

Les négociations avec le Real Madrid : « Beaucoup de choses se sont passées. Des circonstances de vie se passent. La première chose que j’ai à dire c’est que je n’ai jamais eu envie de partir. Mon but était de rester ici. Je remonte à la Liga que nous avons gagnée après le confinement : à partir de là le club m’a proposé de prolonger mon contrat, mais à cause de la COVID cela a été mis de côté. Durant les derniers mois, le club m’a fait une offre d’un an avec une réduction de salaire. Je dois dire que ça n’a jamais été un problème économique. Je voulais 2 ans et de la tranquillité pour moi et ma famille. Lors des derniers échanges, j’accepte l’offre d’un an mais on me communique que ce n’est plus possible, que l’offre n’était plus valable à partir d’un moment et que je ne m’en étais pas rendu compte ».

Un sentiment d’injustice ? : « Les faits sont ce qu’ils sont. J’ai dit que j’acceptais l’offre qu’il y avait sur la table mais ils me répondent qu’elle n’est plus valable. Je suis tout de même fier de ce que j’ai accompli durant ses 16 années. Je garde cette saveur ».

Signer de nouveau au Real Madrid : « Absolument. Ça été l’étape la plus belle de ma vie. J’ai gagné énormément de titres. J’aurais signé une et mille fois de plus. Ça été l’une de mes meilleures décisions de ma vie ».

Un regret ? : « Non, aucun. Au final, quand quelqu’un achète Sergio Ramos c’est avec ses qualités et ses défauts. J’aime être moi-même. Ma relation avec le président a toujours été bonne. Comme père et fils d’un point de vue sportif. C’est la personne qui m’a ramené ici. Je ne ferai aucune déclaration contre lui. Il y a des conflits même dans les familles ».

Sur les critiques : « C’est difficile. Les joueurs doivent répondre sur le terrain. C’est bien de répondre en conférence de presse mais ma meilleure version je l’ai offerte sur le terrain. Un mercenaire ? Chacun à son opinion, mais qu’il vérifie leur source en premier lieu. Ce que je voulais c’était deux ans, pas un ».

Le moment où il donne son oui : « Les conditions ont varié des deux côtés. Au bout d’un moment il fallait se décider, mais jamais ils m’ont dit qu’il fallait donner une réponse avant une date. C’est respectable, mais ça m’a surpris ».

Qui est perdant ? : « J’ai toujours dit que le couple Real Madrid-Ramos était le mariage parfait. Après ils se passent des faits qu’on ne peut pas changer. Maintenant je dois trouver le bonheur et continuer à jouer au plus haut niveau ».

Pourquoi le Real Madrid refuse la rénovation ? : « Je ne sais pas. Je ne peux pas te donner de réponses. Bien sûr que dans une période de négociations on demande différentes choses. Pour moi c’était amical mais peut-être que j’ai mal interprété les choses ».

La réunion avec Florentino Pérez: « Ce sont des réunions privées et je veux qu’elles restent privées. Il y a des choses qui sont vraiment très personnelles. On m’a communiqué via mon agent que l’offre n’était plus valable et nous sommes restés surpris. Ensuite je fais comprendre que j’accepte la dernière offre même si c’était tard. Je ne veux aucune rancune, c’est un à bientôt et ils seront toujours dans mon coeur.

Les priorités du club : « Je ne sais pas. Ce sont des questions auxquelles je ne peux pas répondre. Le club a ses priorités et aucun joueur n’est au-dessus de l’institution ».

Son futur : « Nous n’avons pensé à aucun autre club. Depuis janvier, il y a eu quelques appels mais nous n’avons jamais eu l’intention de partir du Real Madrid. À partir de maintenant nous chercherons une bonne option pour moi. Séville est mon deuxième club, mais ce n’est pas une option aujourd’hui pour moi. Aller au Barça ? Un non catégorique. Comme la grandeur du Bernabéu ».

Un souvenir : « Je me suis souvenu de tout. Je ne voulais pas parler de ma famille car cela m’émeut. Je suis arrivé jeune, avec mes parents et mes frères. Je peux dire que j’ai passé l’étape la plus belle de ma vie et j’ai eu la meilleure famille que j’aurais jamais rêvé d’avoir. Je garde cela en moi et les 22 titres que j’ai gagnés. Je peux dire avec fierté que je suis venu avec ma famille et je repars avec ma famille ».

La blessure : « Ça été compliqué. Le bonheur est présent quand on est sur le terrain. Pas quand tu dois vivre avec une blessure comme la mienne pendant trois mois. Je suis de nouveau à 100%. J’aurais aimé continuer ici et avoir plus de stabilité dans mon contrat comme d’autres ont eu. J’aurais signé être blessé 6 mois et vivre ensuite 16 ans de bonheur. Le Real Madrid sera toujours ma maison ».

Ancelotti, Zidane et Luis Enrique : « Avec Ancelotti j’ai une grande relation. Nous sommes amis en dehors du travail. Quand j’ai entendu la nouvelle, je l’ai félicité. Rien de plus. Zidane a gagné être reconnu comme le meilleur entraîneur de l’histoire. Il a toute mon affection et il aura toujours une place dans mon coeur. Luis Enrique, je comprends les décisions qu’il prend. Je ne veux pas commenter. Je ferai tout pour montrer mon meilleur niveau pour pouvoir revenir. Je suis triste de ne pas pouvoir être à l’Euro, mais je ferai tout pour revenir ».