Et maintenant, quelle est la suite pour le Real Madrid ?

En clôture de la 26e journée de LaLiga, le Real Madrid s'est incliné lors du Clásico au Camp Nou face au FC Barcelone (2-1). Désormais, les Madridistes sont à 12 points du leader catalan.

Real Madrid

C’est sûrement la défaite la plus difficile à encaisser de la saison. S’il restait encore un infime espoir de remporter le championnat dans la tête des supporters, ce dernier a définitivement disparu lors du coup de sifflet final. Cette troisième défaite en trois Clásico (après celle en Supercopa et Copa del Rey) pour le Real Madrid vient rajouter un peu plus de doute dans la tête des joueurs alors que l’on arrive en période de trêve internationale.

Les mêmes constats

Cela commence à devenir une rengaine cette saison. À chaque contre-performance, les mêmes maux, les mêmes erreurs, les mêmes défauts sont mis exergue. Commençons par pointer du doigt le manque d’idée dans le jeu des Merengues hier soir. Les seules solutions offensives se sont dirigées sur le côté de Vinicius, qui par miracle, effectue un centre qui rebondit sur la tête d’Araujo pour finir dans les buts adverses.

Une nouvelle fois, le Real Madrid a dû attendre un exploit de l’ailier brésilien pour sauver un début de rencontre maîtrisée par les Blaugranas. De plus, le problème de présence dans la surface adverse devient urgent. Le nombre de situations avec cinq ou six joueurs aux seize mètres empêche trop de fois d’obtenir des occasions de frappe. Même chose en phase de contre-attaque, la cassure entre le trio devant et les milieux n’ont pas aidés pour obtenir l’avantage au score, surtout en seconde période.

Le manque d’intensité à certains moments du duo Kroos-Modric pèse de plus en plus sur les matchs, ce qui augmente la charge de travail de Camavinga. En plus de ces phases de possession mal négociée et stérile, elles furent trop peu nombreuses pour espérer quoi que ce soit face à une formation barcelonaise bien organisée et qui n’a pas fléchi après avoir concédé l’ouverture du score.

Face à tous ces soucis, le Real Madrid a été obligé de trouver une solution. Carlo Ancelotti a dû faire avec les moyens du bord et a tenté un coup que nous ne sommes pas habitué à voir de sa part, mais qui vaut la peine d’être souligné.

L’assaut final qui a failli être salvateur

Il a fallu attendre la 70e minute pour voir le Real Madrid dans un vrai temps-fort. Les vingt dernières minutes de la rencontre en faveur de Los Blancos ont été appuyées par les trois derniers changements du Mister qui a décidé à la 76e minute de changer son système en mettant quatre joueurs à vocation offensive sur le terrain. L’entrée de Rodrygo et Asensio ont permis au Real Madrid d’apporter plus de projections dans la surface, ce qui manquait terriblement depuis le début de la partie.

Cela aurait pu être le coup parfait pour Ancelotti, si le but d’Asensio n’avait pas été signalé hors-jeu après que le VAR soit intervenu. Comme si c’était trop beau pour être réel, car après avoir subi pendant la majeure partie du match, ce but était inespéré et apparaissait comme une divine providence pour les Merengues. Mais que nenni. Si on pensait avoir infligé le coup de poignard à la 81e minute, il  se retourne contre le Real Madrid une dizaine de minutes plus tard.

Le Real Madrid aura essayé en fin de rencontre d’inverser la tendance, les deux équipes jetant leur dernière force dans la bataille. Une fin de match décousue, qui va finir à l’avantage du FC Barcelone avec ce but de Franck Kessié dans le temps additionnel. Le Real Madrid a eu le mérite de tenter, mais bien trop tard, et ce résultat laisse peu de doutes désormais à la finalité du championnat.

Est-ce que cette trêve arrive à point nommée ? Sûrement. Dans une période trouble, certains joueurs vont en profiter pour recharger leur batterie avant d’attaquer une fin de saison avec un autre Clásico en demi-finale retour de Copa del Rey et une autre Ligue des champions à remporter. Le Real Madrid possède les ressources pour se relever de cet échec, mais attention de ne pas en connaître encore plus, car à l’heure des comptes en fin de saison, l’addition risque d’être très salée.

 

Médric Bouzermane