Federico Valverde enchaîne les matches comme personne cette saison. Au Real Madrid comme en Europe. Avec 3.747 minutes dans les jambes (sélection comprise), il est le joueur le plus sollicité, loin devant même des gardiens comme Raya ou Maignan.
Samedi soir, Antonio Rüdiger s’est blessé contre l’Espanyol Barcelone, un avertissement pour Carlo Ancelotti. L’usure physique menace son effectif, et Valverde pourrait être le prochain sur la liste. Gare aux surcharges à l’approche des mois décisifs.
Valverde l’infatigable ?
Fede Valverde donne l’impression d’être inépuisable. Avec le Real Madrid, sa montée en puissance est impressionnante : 2.862 minutes en 2021/2022, puis 4.403 en 2022/2023. Même si, la saison dernière, il n’a pas battu ce record (4.370 minutes), il reste le joueur madrilène ayant le plus joué en 2023/2024. Cela, sans même comptabiliser tous ses matchs avec la Celeste, auxquels il participe pleinement. Il semble insensible à la fatigue ou aux potentielles blessures.
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Mais le numéro 8 madrilène reste un humain avant tout, et il faut être vigilant à son sujet. Selon Relevo, en interne, certains estiment que "si ça continue comme ça… à un moment donné, ça va péter."
Les vieux démons
La dernière blessure de Federico Valverde remonte à octobre 2022, soit plus de deux ans. Une statistique rare dans l’effectif du Real Madrid. Il est donc légitime que Valverde soit aujourd’hui considéré comme un roc, inépuisable, quasi infaillible. Or, il est important de rappeler qu’auparavant, ce n’était pas le cas.
Lors de la saison 2020/2021, le poumon de la Casa Blanca a manqué au total 101 jours de compétition. Les raisons ? Quarantaine, Covid-19, mais surtout des blessures musculaires récurrentes et une fracture du tibia. Si ce problème semble désormais lointain, il faut rester prudent afin d’éviter une rechute dans cette fragilité qui ne lui rendait pas service il y a quatre ans.
Comment le reposer ?
Les joueurs les plus sollicités, comme Valverde, doivent être ménagés. Mais encore faut-il que leur remplaçant soit à la hauteur et capable de combler leur absence. Et c’est là tout le problème du cas Valverde : aucun joueur n’est en mesure d’accomplir l’ensemble de ses tâches sur le terrain. Couvrir son arrière-droit, enchaîner les sprints défensifs à haute intensité, apporter de la densité au milieu de terrain ou encore débloquer son équipe grâce à des tirs lointains… Seul l’Uruguayen est capable de répondre à toutes ces exigences.
On dit souvent que le Real Madrid dépend de Vinicius Jr. ou de Courtois, mais il dépend aussi de Federico Valverde. L’absence d’un poumon sur le terrain se fait immédiatement ressentir. Et ni Arda Güler, ni Camavinga, ni Ceballos – malgré leurs qualités – ne peuvent satisfaire les standards indispensables imposés par Valverde au Real Madrid.
Alors oui, il faut le ménager. Mais à quel prix ? Laisser le flanc droit déserté ? Se priver d’une arme tout-terrain ? Ce n’est visiblement pas dans les plans d’Ancelotti. Encore moins face aux difficultés éprouvées contre des adversaires pourtant abordables en Liga.
À force de tout donner, le risque est là : celui de trop tirer sur la corde. Même les plus solides finissent par craquer. Et avec les semaines décisives qui arrivent, mieux vaut éviter une mauvaise surprise…
