Real Madrid – Celta de Vigo : les buts inscrits, miroir de la saison 2024-2025

par | 05/05/2025 - 21:05 | 1 commentaire

ANALYSE - Une nouvelle fois avec ce Real Madrid en Liga, on se contentera du résultat final. Et pourtant, cette victoire face au Celta apparaît comme un reflet plus que flatteur de cet exercice 2024-2025. Des buts, mais un contenu dans le jeu bien trop erratique.

À l’heure de la sieste en début d’après-midi, le Bernabéu souhaitait enfin se métamorphoser en théâtre des rêves. Face aux septièmes du classement, le Real Madrid a cru rapidement plier le match avec un coup du chapeau infligé en moins d’une heure. Mais, comme trop souvent en 2025, les cauchemars d’antan sont venus hanter les Madrilènes.

Cette fois-ci, les locaux ont échappé de justesse à la correction avec une victoire finale 3-2. Un scénario digne d’une mauvaise pièce de théâtre qui ne cesse de se répéter encore et encore dans la capitale espagnole. Les trois buts marqués représentent une lentille. Regarder à l’intérieur revient à retracer les forces et faiblesses des hommes d’Ancelotti durant cette saison. 

33ème minute : bombazo d’Arda Güler

Si le Real Madrid tient la balle, il ne domine pas pour autant. On le sait, les offensives madrilènes tournent autour de deux axes. L’exploitation de la profondeur ou bien des ailes. Un constat sûrement observé par le staff de Giráldez, qui avait choisi d’aligner un 5-4-1 médian-bas. Avec pour dessein de contraindre les locaux à évoluer dans les petits espaces. Problème pour le Real Madrid, l’équipe ne maîtrise pas le jeu léché cette saison. Et cela s’est encore vu.

Alors, comme à l’accoutumée face au bloc bas ibérique, la Casa Blanca a usé de l’horizontalité. Renversements par-ci, diagonales par-là. Avec pour finalité de forcer cette défense bleu ciel à coulisser, quitte à laisser derrière elle des possibilités de décalage. Cela a notamment offert des possibilités de un contre un aux abords excentrés de la surface. Vazquez a d’ailleurs profité de ce schéma type pour obtenir un corner en apparence anodin autour de la demi-heure de jeu.

Un jeu à deux plus tard, le Real Madrid parvenait enfin à décoller grâce à sa pépite Arda Güler. Peu en ont parlé, mais c’est bel et bien ce jeu horizontal tant apprécié par les Madrilènes cette saison qui en est à la source. Même s’il faut admettre que cette équipe tient son salut à une énième fulgurance individuelle. Pauvre dans la proposition mais fort dans le talent, c’est assez fou de se dire qu’à Madrid, un troisième choix dans la rotation est capable de délivrer une merveille comme celle-ci.  

 39ème minute : transition éclair du Real Madrid

Pourquoi maintenir le rythme ou encore la contre-pression, lorsque l’on peut jouer avec le feu ? Une mentalité typique des Blancos depuis plusieurs saisons, résumée en une seule action : celle du deuxième but merengue.

Deux phases en une qui commencent par la mise en exergue du talon d’Achille des locaux. Car la couverture des attaques rapides adverse reste critique chez la Casa Blanca. Opposés à un Celta de Vigo qui a trouvé en Borja Iglesias un formidable point d’appui dans la profondeur, les défenseurs madrilènes ont une nouvelle fois peiné à le contenir.

Heureusement pour le Bernabéu, Thibaut Courtois a évité la punition. Un avertissement transformé par Ceballos en incipit d’une transition rapide. Probablement la plus dévastatrice des armes madrilènes cette saison. Depuis quelques mois, les Merengues ne se posent plus de question : balle récupérée est synonyme de projection instantanée. Une philosophie permise par des transmissions en peu de touches, saupoudrée de jeu en triangle comme lors du premier but de Mbappé (39e). Et une fois lancées, les flèches de devant, en l’occurrence ici le Français, détiennent le sang-froid nécessaire pour marquer. Un mode d’emploi reproduit à la lettre dimanche par les coéquipiers de Bellingham.

 48ème minute : doublé létal de Kylian Mbappé

Au retour des vestiaires, les Célticos n’ont eu d’autre choix que de se montrer davantage ambitieux sans ballon. Mais, encore étourdi par le second but madrilène, le club galicien a vite sombré. Et le Real Madrid a su pleinement exploiter ce momentum. Car qui dit bloc haut, dit espaces disponibles dans la profondeur et dans les intervalles. Bingo ! C’est justement ces deux aspects que recherchent coûte que coûte les attaquants merengues.

Même lors d’une phase placée, les partenaires de Vini ne dérogent pas à leur méthode de destruction si efficace jusqu’ici. La principale force de ce concerto offensif réside dans l’exécution de multiples prises de profondeur au milieu d’un intervalle trop souvent négligé par l’adversaire. Laissez ne serait-ce qu’une maigre poche d’air, et des passes cassantes viendront servir un appel parfaitement senti. Une recette dont les ingrédients ont cette fois-ci été le duo Güler – Mbappé. Et si le second a magnifié le caviar du premier, le festin a été terni par une quasi remontada des Galiciens. Cette saison, le Real Madrid semble condamné à l’inconstance.

 

Alexis Gallot.

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