Les faits remontent à janvier 2023, à la veille du match de Coupe du Roi entre le Real Madrid et l’Atlético. Dans la nuit du 25 au 26 janvier, les accusés du groupe ultra Frente Atlético ont suspendu une poupée gonflable pendue à un pont sur la route M-11, près du centre d’entraînement de Valdebebas. Le mannequin, mesurant 1,65 mètre, portait un maillot du Real Madrid avec le nom et le numéro de Vinicius Jr. Une banderole de près de 13 mètres, affichant le message « Madrid déteste le Real », avait également été déployée.
Selon l’accusation, l’acte constituait un mépris explicite à l’égard de la couleur de peau du joueur. Un acte qui atteignait sa dignité ainsi que celle du collectif qu’il représente. Le parquet les poursuit aujourd’hui pour atteinte aux droits fondamentaux et menaces, et réclame une indemnisation de 6.000 euros au titre du préjudice moral, comme l’indique Relevo. Quatre ans de prison sont requis contre les quatre membres du groupe. Le procès se tiendra lundi 19 mai devant la Cour provinciale de Madrid, et Vinicius Jr est convoqué pour témoigner.
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Les réseaux sociaux, théâtre d’actes racistes envers Vinicius Jr
Peu après l’acte, l’un des accusés a diffusé des photos de la mise en scène sur les réseaux sociaux, générant plus de 18.000 vues et une forte viralité. Ce qui a contribué à renforcer la gravité de l’atteinte. Il a ensuite publié une autre image montrant la préparation du mannequin, accompagnée du hashtag #NousSommesTousVini, utilisé de manière sarcastique pour tourner en dérision les soutiens au joueur.
Manon Lafeac.
