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Pourquoi Álvaro Carreras est déjà indiscutable au Real Madrid

13 septembre 2025Rédaction Le Journal du Real
Alvaro Carreras en Liga (Photo by Denis Doyle/Getty Images).

Tout juste arrivé, Álvaro Carreras semble d’ores et déjà avoir conquis le poste de titulaire et es débats autour de ce choix cornélien entre Ferland Mendy et Fran Garcia appartiennent au passé.

Le problème serait-il enfin réglé ? Ce talon d’Achille soigné ? Cette brèche bouchée ? Si la réponse appartient au futur, les signes précurseurs du présent sont plus que positifs.

Peu importe le Merengue à ce poste, depuis le départ de Marcelo, le Real Madrid peine à se stabiliser sur l’aile gauche. Certains coups d’éclat de Ferland Mendy ont permis à la Casa Blanca de performer lors de précieuses fenêtres. Mais rien de régulier sur le long terme.

Des débats qu’Álvaro Carreras commence à rendre vains. Recruté difficilement cet été par le Real Madrid, l’homme aux 50 millions d’euros assume son statut en ce début de saison. Et ce tant offensivement… que défensivement parlant ! Lui n’est pas unidimensionnel contrairement à ses homologues madrilènes. Un point qui change tout.

Carreras est flexible offensivement…

4-2-3-1, 4-3-3, 4-4-2 en diamant… Dès lors annoncées sur le banc du Real Madrid, les questions autour du système préférentiel de Xabi Alonso n’ont cessé durant cet été. Notamment d’un point de vue offensif où la Coupe du monde des clubs indiquait le penchant vers une défense 4. Une option mise de côté une fois le début de la Liga lancé.

Balle au pied, ce Real Madrid 2.0 évolue en 3-2-5. Autrement dit, avec une triplette derrière. Mais alors que ce rôle de troisième maillon de l’arrière-garde se dirigeait vers Tchouaméni, Xabi Alonso a pris tout le monde à contrepied. Non, lui veut son numéro 8 en sentinelle. Cette place de défenseur-relanceur, c’est finalement Huijsen qui l’occupe. Et ce numéro 3 derrière se nomme Álvaro Carreras.

Un rôle hybride, pas facile à maîtriser, que le latéral espagnol s’est approprié en un claquement de doigts. Dans cette position exigeante où le dépassement de fonction doit être usé à bon escient, le néo-garant de l’aile gauche porte à merveille ce rôle d’équilibriste. Des performances comme reflet de sa flexibilité tactique, de sa bonne lecture de jeu.

D’une part, Álvaro Carreras apporte une véritable plus-value à la relance. Contrairement à Fran Garcia, son bagage technique lui permet de se sortir de situations durant lesquelles l’espace se fait maigre. Il n’a pas besoin d’un boulevard pour percer la première ligne de pression. Non, l’Espagnol peut aussi bien se réorienter dès sa première touche. Réaliser un dribble bien senti ou tout simplement calmer le jeu sur une passe précise. Quand Álvaro Carreras a le ballon dans les pieds, on sait que la possession restera madrilène même face à la pression.

Mais son abattage ne s’arrête pas là. Dans le jeu de Xabi Alonso, le dépassement de fonction représente un outil de base que chaque joueur doit maîtriser. D’autant plus derrière, afin de déstabiliser le bloc adverse aux prémices des offensives. Un domaine dans lequel là aussi Alvaro Carreras excelle. Dès que le jeu le lui demande, l’Espagnol s’engouffre balle au pied dans le demi-espace afin de briser les lignes adverses. Puis, contrairement à ses homologues madrilènes, il dispose d’un bagage technique lui permettant de délivrer d’intéressantes transmissions, tant sur jeu long que jeu court.

Et bien sûr, comme un vrai latéral, Álvaro Carreras est un adepte des courses le long de la ligne. Pour soit libérer le demi-espace à Vinicius, dédoubler ou encore attirer les défenseurs vers lui. Sa polyvalence offensive représente à coup sûr son principal atout. Xabi Alonso apprécie ses joueurs aux multiples flèches dans leur arc balle au pied. Ces trois titularisations en autant de matchs comme reflet de ce constat.

… et complet défensivement

Des latéraux capables d’apporter une plus-value, le Real Madrid en possède. Sur le côté droit l’année dernière, Lucas Vázquez apportait une option intéressante devant à l’armada madrilène. Quant au couloir gauche, les Fran Garcia et Ferland Mendy montraient de belles choses par séquence. Une constance posait toutefois d’importants problèmes aux Merengues : la défense !

Sans ballon, les ailes de ce Real Madrid de Carlo Ancelotti se rapprochaient davantage de la passoire que du mur. Et pour cause, ces trois noms listés un peu plus haut se retrouvaient constamment en difficulté. Parfois en infériorité numérique face aux dédoublements adverses. D’autrefois, tout simplement dépassé par la vivacité ou encore la puissance des ailiers en un contre un. Un problème à la fois tactique, mais aussi et surtout individuel avec des latéraux incapables de verrouiller leur couloir.

C’est justement dans cet aspect qu’Álvaro Carreras fait la différence. Certes bien aidé par ce 4-4-2 modulable en 5-3-2 de Xabi Alonso, l’Espagnol ne représente un point faible dans la défense. Cette volonté de passer par séquence à 5 derrière concerne davantage la potentielle fébrilité d’un Trent Alexander-Arnold, voire d’un Dani Carvajal vieillissant. Vinicius ne va pas venir occuper ce poste de piston.

Non, le gardien de l’aile gauche se nomme Álvaro Carreras. Un statut essentiel que le numéro 18 assume pleinement. Assez costaud pour tenir les coups d’épaule. Assez véloce pour ne pas se voir déborder. Assez vif pour se retourner promptement. Mais surtout habile pour bien anticiper. Oui, l’Espagnol sait défendre. Parvenir à lire le jeu, sortir quand il faut, se positionner correctement et surtout ne pas se jeter sur le porteur de balle. Pour le passer en duel, les ailiers devront se lever de bonne heure.

Un dernier point rarement mis en avant alors qu’essentiel : sa taille. Álvaro Carreras est grand, même très grand pour un latéral. 1,86 mètre, quant à titre de comparaison, Ferland Mendy mesure 1,80 mètre. Alors s’il ne brille pas par son jeu de tête, il représente un atout intéressant dans l’exercice. D’autant plus dans une arrière-garde loin d’être impériale en ce qui concerne les duels aériens. Cette saison, le Real Madrid devra avoir davantage de répondant face au jeu long adverse, tant vertical qu’horizontal. Et Carreras détiendra un rôle primordial dans cet axe de progression.

Complet, polyvalent avec et sans ballon. Álvaro Carreras a toutes les cartes en main pour devenir le prochain chouchou du Bernabéu. On peut enfin le dire : l’avenir s’avère radieux sur le flanc gauche de la capitale ibérique.

Alexis Gallot

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