Après la défaite à Anfield, le Real Madrid n’a pas su se rassurer sur la pelouse du Rayo Vallecano. Suite à la rencontre à Liverpool, Alvaro Carreras avait indiqué que le revers contre les Reds ne devait pas briser la bonne dynamique post-derbi. Or, force est de constater que cette dernière est fortement ébranlée. À ce titre, la trêve internationale arrive à point nommé. Elle permettra à Xabi Alonso et son staff d’effectuer une analyse approfondie des derniers matchs afin de remettre l’équipe sur de bons rails.
Ces deux contre-performances ont eu lieu à l’extérieur. Le Real Madrid est moins à son aise lorsqu’il n’évolue pas au Bernabéu. Hors de son antre, il est bien plus susceptible d’affronter des adversaires avec une approche audacieuse, qui ne se contenteront pas uniquement de défendre dans leur propre en camp en espérant une fin heureuse. Même si le Rayo ne dispose pas des effectifs de l’Atlético et de Liverpool, il est réputé pour poser de sérieux problèmes aux adversaires de premier plan dans son stade.
Le Real Madrid était averti : il n’avait plus connu la victoire à Vallecas depuis 2022 et cette saison, le Barça y avait concédé le nul. Lors de la saison 2023-24, lors de laquelle il a obtenu le doublé Liga-Ligue des champions, le Rayo est la seule équipe qu’il n’avait pas pu vaincre avec l’Atlético Madrid et Manchester City. Dans ces circonstances, il ne peut pas arguer qu’il n’était pas prévu. Il savait parfaitement le type de match qui l’attendait. D’autant plus que pour la majorité des équipes en Espagne, la réception du Real Madrid constitue un événement spécial durant l’année qui stimule le club recevant.
- À lire également :Rayo Vallecano – Real Madrid (0-0) : les notes du match !
Le Real Madrid a manqué des éléments requis pour empocher la victoire
Malheureusement, les hommes de Xabi Alonso ne se sont pas montrés à la hauteur de l’enjeu. Face à une équipe si bien organisée avec une telle assiduité au pressing, il convient d’élever le curseur en termes d’intensité, de qualité technique et de détermination afin de pouvoir prétendre à la victoire.
À ce titre, deux statistiques interpellent. L’équipe du Rayo a parcouru 113.5 km et effectué 480 sprints durant la rencontre alors que le Real Madrid a couru 105.3 km et effectué 417 sprints. Évidemment, à elles seules, ces données n’expliquent pas le match nul. Toutefois, elles donnent une indication particulièrement édifiante quant à la débouche d’énergie des deux équipes.
D’un point de vue footballistique, le Real Madrid a pâti de mêmes maux qui le poursuivent depuis plus d’une année : manque de disponibilité autour du porteur et impuissance en phase de possession. En première période, Camavinga s’est retrouvé plusieurs fois esseulé tant en phase défensive que de construction, car Bellingham et Arda Güler se trouvaient trop loin de lui. En ce qui concerne les offensifs, ils étaient trop éloignés les uns des autres pour pouvoir amener du danger sur le but adverse grâce à des combinaisons. Le fait que les deux latéraux ne viennent pas appuyer l’ailier devant eux n’aide également pas.
Malgré cela, le Real Madrid s’est procuré deux grosses occasions, coup sur coup, à la 21ᵉ et la 22ᵉ minute, qui auraient pu lui permettre d’ouvrir la marque. Sur celles-ci, Vinicius Jr et Asencio ont manqué de lucidité et de réalisme, un luxe qu’on ne peut pas se permettre dans ce type de confrontation.
Un point positif est tout de même à signaler : l’assise défensive a été plutôt convaincante et Asencio, Militão et Courtois ont rendu une bonne copie. Après la trêve internationale, le Real Madrid devra repartir sur d’autres bases collectives s’il entend conserver sa place de leader en Liga et accrocher l’une des places directement qualificatives pour les 8ᵉ de finale de la Ligue des champions.






