Les Madridistas attendaient cette première rencontre post-trêve avec impatience. Le Real Madrid se déplaçait en terrain miné sur la pelouse du Martinez-Valero du promu Elche, auteur d’un début de saison plus qu’honorable. Mais le résultat est à la fin décevant, bien plus dans la performance que dans le résultat. La rencontre des Franjiverdes a mis en grande difficulté les hommes de Xabi Alonso qui n’ont pas trouvé de solution, alors qu’il s’agit de l’adversaire « le plus faible » que la Maison Blanche a affronté d’ici à la trêve hivernale. Inquiétant.
En voyant la composition officielle du Real Madrid, l’optimisme régnait. Un retour à la défense à 3 comme à la Coupe du monde des clubs, des choix forts avec Vini et Valverde sur le banc, Trent et Fran Garcia sur les ailes. Le Xabi Ball aurait pu faire enfin son apparition en Liga, mais après le premier quart d’heure de jeu, le retour à la réalité fut brutal. De nombreuses choses sont allées mal durant cette rencontre, et il est temps de les lister.
Installer un nouveau dispositif, c’est bien, le préparer, c’est mieux
Cette défense à 3 est apparue comme inattendue à 1h15 du début de la rencontre entre Elche et le Real Madrid, les suiveurs merengues ont sûrement eu des flashbacks de la Coupe du monde des clubs. Avec Asencio, Huijsen et Carreras dans l’axe qui couvrent Trent et Fran Garcia sur les ailes, la composition apparaissait comme alléchante avec un 3-5-2. Des choix forts, avec enfin la titularisation de l’Anglais dans un système qui aurait pu le mettre en valeur et couvrir ses carences défensives.
Finalement, la prestation du Real Madrid fut indigeste et il n’était parfois pas décelable quel dispositif Xabi Alonso souhaitait mettre en place, jusqu’à devenir un 4-3-3. Le Basque avait une bonne occasion de rendre une copie parfaite, mais il a tout raté. Après les matchs face à Liverpool et le Rayo Vallecano, il était attendu que les Merengues montrent patte blanche avec la trêve et deux semaines de préparation pour cette rencontre largement à leur portée.
Une animation offensive brouillonne et une défense aux abois. Sur chaque action dangereuse d’Elche, aucun leader charismatique n’a su remobiliser ses coéquipiers. Seul Asencio était au-dessus de la mêlée, Trent passif en défense et Fran Garcia plus ailier gauche que latéral… Bref, les décisions de Xabi Alonso ne sont pas compréhensibles, autant pour les spectateurs que pour ses joueurs visiblement.
Les remplaçants du Real Madrid qui n’apportent… rien
Oui, Xabi Alonso aurait dû faire ses changements bien avant d’encaisser le premier but par Febas. Mais vu ce que Vini, Valverde et Camavinga ont apporté, il aurait peut-être été mieux de laisser Fran Garcia au moins sur le terrain et le laisser jouer à son poste. Avec les joueurs que la Maison Blanche possède, de ne pas être capable de mettre en difficulté un promu, qui réalise un très bon match, mais en plus d’être aussi passif en défense, est inconcevable.
De plus, pour pousser l’ironie jusqu’au bout, les deux buts adverses viennent de joueurs formés à La Fabrica : Alex Febas et Alvaro. Le Real Madrid doit montrer un tout autre visage dans les matchs qui arrivent, car si la crise arrive dès le mois de décembre, les cinq mois de compétitions restants peuvent être très longs, autant pour les joueurs que les supporters.
Une équipe qui s’en sort sur des détails
C’est donc ça le Real Madrid aujourd’hui ? S’en sortir face à un promu sur deux buts aux forceps qui auraient pu être refusés par la VAR ? Plus les semaines passent, plus le constat devient inquiétant et l’avenir de Xabi Alonso commence vraiment à s’assombrir. Le nombre de carences dans l’équipe sont bien trop nombreuses et personne ne semble avoir la solution pour sortir de cette situation.
Les buts d’Huijsen et Bellingham sauvent les apparences, mais la réalité est bien celle-ci : cette équipe n’est pas taillée pour jouer des titres sur tous les tableaux. À la vue des joueurs sur le terrain, du niveau attendu et de l’exigence du club, ces joueurs n’arrivent pas à amener le Real Madrid au statut qu’il devrait être. Et là, on ne parle pas forcément de football, mais principalement de mentalité.






