Marcelo l’assure d’entrée : il n’a jamais cherché à devenir une légende, mais il mesure aujourd’hui ce que son parcours représente. Son style « joyeux, instinctif et libre » vient avant tout du football de rue et du futsal. « Le foot, ce n’est pas seulement courir vite ou être costaud. La technique, le mental, l’intuition… c’est ça qui fait un joueur », explique-t-il en rappelant l’importance pour les enfants de « toucher et sentir le ballon ». Loin des discours tactiques rigides, il revendique un football façonné par la créativité et la prise de risques : « Dans la vie comme sur le terrain, il faut parfois oser pour gagner quelque chose ».
Dans cette interview pour AS, l’ancien numéro 12 du Real Madrid revient aussi sur les figures qui ont marqué sa carrière, à commencer par Roberto Carlos : « Il m’a aidé dans tout, même en dehors du terrain. Je continue d’être nerveux quand je le vois ». Il cite également Zidane et Maradona comme joueurs avec lesquels il aurait rêvé d’évoluer : « Jouer avec Zizou était déjà incroyable… participer à un match avec Maradona aurait été parfait ». Quant au meilleur dribbleur qu’il ait affronté ? Il ne tranche pas. « Ils m’ont tous dribblé », dit-il dans un éclat de rire qui résume bien son humilité naturelle.
- À lire également : Le club anglais dans lequel Luka Modric était tout proche de signer
Marcelo et son rapport avec le Real Madrid
Interrogé sur l’évolution du Real Madrid et l’arrivée des nouvelles générations, Marcelo se montre admiratif : « Vinicius, Rodrygo, Valverde… ce sont de grands joueurs et d’encore plus grandes personnes. Ils portent une pression énorme, mais ils sont prêts ». Sur Xabi Alonso, avec qui il a partagé le vestiaire, il ne tarit pas d’éloges : « On voyait déjà qu’il serait entraîneur. Il comprend l’espace, le rythme… c’était évident ». Il avoue cependant suivre moins de football aujourd’hui, pris par les matches et déplacements de ses enfants.
Puis au sujet de Mbappé : « C’est un joueur incroyable, impressionnant physiquement, techniquement… Il travaille, il marque, il répète les efforts. J’aurais aimé jouer avec lui, mais il est arrivé juste un peu trop tard ». Pour Marcelo, Mbappé appartient déjà à la catégorie des joueurs capables de « changer un match à eux seuls », la caste très restreinte des génies qui font basculer une époque.
Il reste néanmoins fidèle à sa philosophie collective : « On ne gagne jamais seul. Quand tu parles de mes titres, tu parles en réalité du Real Madrid. J’ai été un fonctionnaire du club ». Mais derrière cette modestie, une certitude s’impose : Marcelo a marqué l’histoire du Real Madrid tout comme il détecte ceux qui continueront à l’écrire, Mbappé en tête.
Bruno DE OLIVEIRA
