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Xabi Alonso, penser le jeu pour mieux l’entraîner

21 mai 2025
Rédaction Le Journal du Real
MAINZ, GERMANY - MAY 17: Xabi Alonso, Head Coach of Bayer 04 Leverkusen, looks on prior to the Bundesliga match between 1. FSV Mainz 05 and Bayer 04 Leverkusen at MEWA Arena on May 17, 2025 in Mainz, Germany. (Photo by Pau Barrena/Getty Images).

De ses réflexions en interview à son approche de la formation, Xabi Alonso façonne un style fait de contrôle, d’écoute et de profondeur. À quelques jours de ses débuts sur le banc du Real Madrid, il incarne une autre idée du leadership.

Xabi Alonso a toujours parlé comme un futur entraîneur. Ses interviews, nombreuses, livrent une vision rare du football : introspective, généreuse, exigeante. À la Real Sociedad B, de 2019 à 2022, il s’interrogeait : « Zubimendi, comment puis-je être généreux envers toi ? ». Il voyait déjà le jeu comme un espace de transmission, pas de domination. À Madrid, à partir de juin, cette approche devra s’adapter à un vestiaire de stars, dans un club où seuls les titres comptent. Son parcours l’y a préparé : formation à Zubieta, inspiration puisée chez Benítez, Guardiola, Del Bosque ou Ancelotti… mais jamais mimétisme.

Sa méthode repose sur la discipline, sans autoritarisme. « J’aime les normes, mais être un voyou n’est pas mon style. » Il a su, à travers chaque étape, se construire une voix propre. Et son plus grand défi commence maintenant, rappelle Relevo.

Le coach Xabi Alonso, un mélange d’humanité et de méticulosité

Ce qui obsède le plus Xabi Alonso ? Le mental. L’émotion. L’instant où tout bascule. Il évoquait souvent ces matches où les joueurs deviennent « des zombies », paralysés par la peur de perdre. C’est là que l’entraîneur doit intervenir, pas seulement tactiquement, mais humainement. Il l’a vécu, notamment face à Messi : « On ne l’a contrôlé qu’en changeant notre lecture du jeu », dans des propos ressortis par Relevo.

Ce goût pour le détail, cette passion vibrante du jeu, ne le quittent jamais. « Une fois qu’on a le virus, il ne disparaît pas. » Xabi Alonso arrive à Madrid non pour imposer une autorité, mais pour enraciner une idée. Un football pensé. Et ressenti.

 

Léo Seguin.

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