Après avoir noté les performances des joueurs du Real Madrid en phase de poules. La rédaction du Journal du Real s’attarde sur le visage montré par les Rois d’Europe sur la plus grande des scènes internationales : la phase à élimination directe de la Coupe du monde. Au Qatar, ils sont 6 Madridistas à avoir obtenu leurs tickets pour les quarts de finale. En réalité, seuls les internationaux espagnols ont été éjectés de la compétition parmi les joueurs du club qualifiés en huitièmes.
Croatie : qualifiée
Luka Modrić, 5/10 : Le maestro croate n’a pas vraiment été au rendez-vous lors de ce huitième de finale face au Japon. Dans un match à l’aura étrange, le joueur aura semblé particulièrement neutre. Offensivement, il aura même souvent raté. Sur ses 10 duels tentés, aériens et au sol confondus, leur joueur n’en aura remporté que 2. Dans la distribution, il aura paru un peu trop effacé, surtout quand on le compare à la présence de Marcelo Brozović à ses côtés. Mais on ne peut pas s’empêcher de dire que son placement aussi proche de la défense le dessert à coup sûr. Les choix du sélectionneur Zlatko Dalić sont-ils les bons pour utiliser au mieux son joueur phare ? La suite de la compétition nous le dira, mais son rôle a considérablement changé depuis 2018.
Brésil : qualifié
Éder Militão, 6/10 : Titularisé une nouvelle fois en tant que latéral droit, le brésilien de 24 ans n’a pas craqué dans son opposition face à Heung-min Son. Il a malgré tout été mis en difficulté à quelques moments, montrant que la défense centrale lui va mieux que celui d’arrière latéral, comme son intervention sur Hwang qui aurait pu mener à un pénalty pour les Sud-Coréens à la 39e minute. La démonstration offensive de la Seleção n’a laissé peu de chances aux Guerriers Taeguk et a facilité la tâche pour la défense brésilienne. Avec une avance de quatre buts, Tite n’a pris aucun risque et a décidé de sortir celui qui devrait finir la compétition en tant que latéral droit et l’a remplacée à la 63e minute par Dani Alves.
Vinícius Jr., 7,5/10 : Le virevoltant ailier madrilène a livré une très belle prestation en se mettant en évidence dès le début de la rencontre. Premier buteur dès la 7e minute, Vini Jr. a réussi à placer une superbe frappe entre les quatre défenseurs coréens revenu contrer le ballon devant les cages. Altruiste, il a délivré un superbe centre pour le quatrième but brésilien de Lucas Paqueta (36e). Malgré quelques approximations dans les dribbles, la panoplie du joueur de 22 ans ne cesse de se développer pour le plus grand plaisir des Brésiliens et au grand dam de ses adversaires. Plus discret en seconde mi-temps, il a été remplacé à la 72e minute par Gabriel Martinelli, mais ce qui est certain, c’est que l’on n’en a pas fini d’entendre parler du prodige brésilien dans ce mondial.
Rodrygo, non noté : L’ailier du Réal Madrid est rentré à la 81e minute pour remplacer Neymar.
Espagne : éliminée
Marco Asensio, 2/10 : L’Espagne de Luis Enrique a outrageusement dominé la possession face au Maroc. Cependant, la supériorité dans ce secteur s’est révélé être une caricature de ce que la Roja pouvait présenter à une époque. Avec plus de 1000 passes en 120 minutes, les Espagnols n’ont tiré qu’une fois au but. Asensio, qui a commencé sa carrière en tant que milieu s’il faut le rappeler, a touché 23 ballons pour en perdre une dizaine dans les duels. À la passe, celui qui était censé faire la différence dans la surface a raté 4 des 14 passes qu’il a tentés, soit presque ⅓. Dans cette sélection, Marco Asensio montre le même visage qu’au Real Madrid : celui d’un joueur peu concerné, mobile et généreux offensivement. L’Espagnol de bientôt 27 ans ne compte que sur son talent et pas sur ces efforts. Un gâchis monstrueux se profile d’année en année.
Dani Carvajal, non noté : Le latéral droit du Real Madrid n’est pas rentré sur la pelouse face au Japon.
France : qualifiée
Eduardo Camavinga, non noté : Le milieu de terrain du Real Madrid n’est pas rentré sur la pelouse face à la Pologne.
Aurélien Tchouaméni, 4/10 : Le milieu de terrain français semble avoir beaucoup de mal à se trouver dans ce milieu de terrain. Si on lui sent une vocation défensive, on observe aussi l’extrême générosité de ses compagnons (Rabiot et Griezmann) dans sa zone. Sur ce point-là, d’autant plus face à la Pologne, le Madridista n’a pas été très inquiété. Seule la deuxième partie de première période s’est emballée et ce sont les côtés qui ont été beaucoup plus mis en difficulté que son axe. Cependant, dans cette situation, on attend qu’un joueur de son standing débloque des situations offensivement. Malheureusement, il a paru invisible comme rarement dans ce secteur. Face à Bellingham en quart de finale, sa tâche sera bien plus complexe. En réalité, il y a fort à parier qu’une des clés majeures du match se jouera entre les deux jeunes hommes.