L’histoire de Jesús Vallejo est singulière au Real Madrid. Entre prêts concluants, blessures et relance infructueuse, le parcours du défenseur central ressemble à un long dédale obscur. Car l’Espagnol est avant tout un espoir gâché.
Formé au Real Saragosse, Vallejo est recruté en 2015 par la Maison Blanche, avant d’être prêté immédiatement à son club formateur. A son actif : une qualité défensive notable, symbolisée par des tacles bien sentis et une relance de bonne facture. Les promesses étaient nombreuses autour du jeune homme de 18 ans.
Après une saison concluante chez lui, l’Espagnol est envoyé en prêt à l’Eintracht Francfort pour la saison 2016-2017. Un exercice plein avec 25 matchs disputés, synonyme d’explosion au haut niveau pour le natif de la région d’Aragon. Une progression dans tous les compartiments, au point d’être considéré comme le meilleur joueur de son équipe par son coéquipier Lukáš Hrádecký, à l’époque gardien de but du club allemand. Malgré une fin de saison raccourcie à cause d’un claquage, Jesus Vallejo a conquis son monde en Allemagne. Un passage plus que réussi, qui a permis entre autres à Francfort d’atteindre cette année-là la finale de la Coupe d’Allemagne, perdue face à Dortmund.
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Frustration, blessures et “classe gaspillée”
De retour de prêt pour l’exercice 2017-2018, Jesús Vallejo s’inscrit dans le projet de rajeunissement du Real Madrid. Il fait ainsi partie de la “classe gaspillée” par Zinédine Zidane, aux côtés de Marcos Llorente, Achraf Hakimi, Borja Mayoral, Mateo Kovačić ou encore Théo Hernandez. Des jeunes pousses prometteuses qui devaient bénéficier de l’expérience du groupe double vainqueur de la Ligue des champions. Mais il n’en a rien été.
Mal géré par le technicien français après un passage réussi à Francfort, les blessures ajoutent à la frustration de Jesús Vallejo. Plus qu’un goût d’inachevé, il est davantage question d’une aventure qui n’a jamais vraiment commencé à Madrid. La suite de son parcours, après deux saisons à Madrid, est une succession de prêts du côté de Wolverhampton, puis à Grenade, entrecoupée d’une ou deux saisons où il est resté au Real pour faire le nombre dans l’effectif.
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Un passage aussi fantomatique qu’oubliable
Malgré tout cela, Jesús Vallejo reste un élément de vestiaire qui a son importance dans la vie du groupe. Un joueur d’entraînement qui aide ses camarades, une individualité appréciée de tous pour ses qualités humaines, capable d’une apparition presque miraculeuse contre Manchester City en demi-finale retour de Ligue des champions en 2022.
On ne retiendra que cela de l’Espagnol à Madrid, pas par déni ou manque de considération, tout simplement parce qu’il n’y a que cela à se mettre sous la dent. C’est presque flatteur au vu du temps de jeu infinitésimal (19 rencontres de championnat en cinq saisons), bien au contraire d’un Luka Jovic, Eden Hazard ou encore Mariano Diaz dont on cherche encore les bons moments au Real Madrid. À défaut d’avoir réussi dans le plus grand club du monde, il n’a pas plombé l’équipe. Dans ce contexte, il est difficile de dire qu’il est la pire recrue de l’histoire du club.
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