Dans ce Clásico,le résultat est mauvais pour le Real Madrid mais tout n’est pas à jeter. Néanmoins, certains choix de Carlo Ancelotti hier soir sont questionnables et n’ont peut-être pas aidé son équipe à vaincre le bloc bas barcelonais.
Ancelotti, la bonne approche ?
C’est un Real Madrid protagoniste, volontaire et joueur qu’on a découvert à l’entame de la rencontre. Après 25 premières minutes impressionnantes au pressing et dans la circulation du ballon, le Real est malheureusement refroidi par un but encaissé sur la première incursion catalane. Un but qui ne change pas l’approche des Madridistas mais qui va en révéler les limites.
Le Real Madrid n’a cadré aucun tir malgré sa domination territoriale et ses récupérations hautes. Deux limites se sont révélées criantes hier soir : le manque de rythme suite à une récupération haute et la surface de réparation adverse vide de tout maillot blanc.
Pourquoi le Real ne s’est pas créé d’occasions franches ?
Le Real Madrid a récupéré de nombreux ballons hauts grâce à un pressing surprenamment bon mais n’a pas su exploiter le temps d’avance gagné dans ces situations. Kroos et Camavinga ont proposé les mêmes choix de temporisations dans ces cas-là au lieu de chercher à prendre des risques pour prendre à revers le bloc bas barcelonais. La circulation du ballon a été excellente mais trop latérale pour inquiéter le FC Barcelone qui a décidé dès l’entame de laisser le ballon au Real Madrid.
L’autre souci visible dans l’animation est l’absence d’occupation de la surface adverse, notamment par Karim Benzema. On connaît les habitudes du Français et à quel point ses dézonages et décrochages sont efficaces pour créer du jeu. Mais hier soir, personne n’est venu occuper les défenseurs centraux du Barça lorsque Benzema effectuait un de ses nombreux dérochages. Ancelotti a ensuite cherché à y remédier, sans y parvenir.
Comment expliquer ses (non) changements ?
Le premier choix de Carlo Ancelotti est le premier changement de positionnement de Camavinga dans un positionnement de relayeur droit au retour des vestiaires. Avec comme consigne d’occuper l’aile droite sur les phases de possession, Ancelotti veut que le Français permette à Valverde d’épauler Benzema dans l’axe et enfin occuper cette surface catalane. Intéressante sur le papier, Ancelotti a tué dans l’œuf cette idée en replaçant Camavinga arrière gauche au moment du changement Rodrygo pour Nacho à la 65ᵉ minute.
Un changement offensif, déjà tardif pour ceux qui ont remarqué l’inoffensivité madrilène, et un changement qui aurait dû en amener d’autres pour les supporters. L’entrée très tardive d’Alvaro a surpris, car c’est un joueur de surface pouvant servir de cible aux trop nombreux centres (8 réussis sur 40) du Real Madrid. Mais elle peut se comprendre quand on regarde le peu d’expérience et la jeunesse de l’Uruguayo-espagnol.
Le choix le plus questionnable reste la non-entrée de Ceballos, pourtant virevoltant dernièrement et capable d’amener une alternative créative au milieu. Celle d’Asensio également peut être mentionnée quand on le sait capable de débloquer les blocs bas que le Real affronte. Ancelotti a proposé la bonne approche, mais a fait les mauvais choix pour que cette bonne approche se concrétise en victoire.