Antimadridisme. C’est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche d’Athenea del Castillo quand elle évoque son club, le Real Madrid. Fidèle à son franc-parler, l’internationale espagnole n’a pas hésité à pointer du doigt une hostilité permanente envers le club merengue — une hostilité qu’elle juge excessive, injuste et profondément enracinée dans le football espagnol.
« Le problème, c’est qu’il y a beaucoup d’antimadridisme. Quand le Real Madrid joue, tous les autres veulent qu’il perde. Moi, quand les autres jouent, ça m’est égal », a-t-elle lancé sans filtre à Marca.
Pour elle, ce rejet dépasse la compétition : « On n’a encore rien gagné, mais on reste le Real Madrid », glisse-t-elle, comme pour souligner que ce rejet est structurel, presque culturel.
Athenea, droite dans ses crampons
Face à cette animosité, Athenea del Castillo ne se démonte pas. Elle garde la tête haute et affirme ses positions avec force. Pas question pour elle de rentrer dans le rang. « Je dis ce que je pense, à condition de le faire avec respect. Je ne regrette rien. Je suis fière de porter ce maillot », confie-t-elle dans ce long entretien.
Elle revient également sur l’affaire Rubiales, qu’elle a abordée différemment d’autres coéquipières : « Je respecte toutes les opinions, mais j’ai la mienne et je suis allée au bout. Je le ferai toujours. Je ne me cacherai jamais », martèle-t-elle.
L’identité du Real Madrid, Athenea la revendique haut et fort. Et dans un football qui cherche de plus en plus le consensus, sa voix fait figure d’exception : celle d’une joueuse entière, fidèle à ses idées, et prête à défendre son club envers et contre tous.
Edgar YON