Chaque année à l’occasion de ce match exceptionnel, la planète football arrête de tourner et se concentre entièrement sur cette rencontre regroupant deux équipes exceptionnelles. On le surnomme El Clásico. Pour la 250e confrontation toute compétition confondue entre le Real Madrid et le FC Barcelone, les enjeux ne pouvaient pas être plus gros. Les deux équipes sont respectivement deuxièmes et premières du championnat espagnol avec le même bilan (7v, 1n), et chacune d’entre elles veut s’installer sur le trône de LaLiga avant la trêve pour la Coupe du monde dans moins d’un mois.
Une dynamique (plus ou moins) similaire
Depuis le début de la saison, les Madrilènes et les Catalans se tiennent à courte distance, chacun à tour de rôle ayant profité des erreurs de l’autre pour avoir la première place du championnat. Avec sept victoires consécutives après son nul du match d’ouverture, le FC Barcelone a retrouvé la place de leader pour la première fois depuis deux ans. Pour autant, les dernières prestations ne sont pas flamboyantes et l’effectif Blaugrana doit souvent effectuer des turn-over, notamment en défense. Les plus grosses confrontations des joueurs de Xavi se sont déroulés en Ligue des Champions face au Bayern de Munich et à l’Inter de Milan à deux reprises et n’ont amené aucune victoire pour le Barça. Le dernier match nul face à l’effectif italien cette semaine a sûrement laissé des traces, mais l’entraîneur barcelonais veut rester positif.
« Avec une faillite mentale, nous n’aurions pas égalisé deux fois, dans le jeu. L’équipe était confiante jusqu’à la fin et avait confiance en elle. Je vois l’équipe impliquée, avec âme et courage. La victoire n’a pas eu lieu à cause de diverses circonstances, c’est difficile à expliquer. Nous n’avons pas été compétitifs au bon moment. »
Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour le Real Madrid non plus. Après un match nul qualifié de décevant par Carlo Ancelotti face au Shakhtar Donetsk en LDC, les Merengues vont devoir montrer un tout autre visage ce dimanche pour remporter la rencontre. La combativité va être une des grosses forces de l’effectif, qui a inscrit ses buts après la 70e minute lors de leurs deux derniers matchs à domicile. Le coach italien ne connaît que trop bien le potentiel de son adversaire du jour et reste concentré sur la performance de ses joueurs : « Je ne sais pas comment une défaite les affecterait. On doit juste penser à jouer notre match et à le gagner. C’est une équipe qui a les ressources nécessaires pour faire une grande saison. »
Un standing à tenir
El Clásico est comme chaque année le match le plus attendu de la planète football. La rivalité qui s’est développée entre les deux clubs a fait que chaque rencontre est un must-win de part et d’autre. Du côté du FC Barcelone, la dernière victoire (4-0) face à son adversaire est un motivateur en plus comme l’a expliqué son coach.
« Oui, bien sûr, ce match peut être une référence. Nous étions courageux et avions de la personnalité. Madrid est à l’aise dans un bloc bas et nous devons attaquer mieux que nous l’avons fait contre l’Inter. Nous devons attaquer de manière compacte et être courageux. L’année dernière, nous ne sommes pas arrivés au Bernabeu dans un bon moment. Maintenant, nous sommes meilleurs en Liga et nous devons en profiter. »
Don Carlo de son côté ne veut pas reproduire les mêmes erreurs qui ont conduit au naufrage de la dernière confrontation : « Que ce soit clair, je ne veux pas expérimenter, l’année dernière, j’ai essayé d’inventer quelque chose. On sait ce qu’on doit faire dans ce genre de matchs. Quand bien attaquer et défendre, et ce n’est que comme ça que l’on peut gagner. »Le Real Madrid veut récupérer le contrôle de son antre de Bernabéu dans son duel avec le FC Barcelone, ces derniers ayant remporté quatre des six derniers matchs qui se sont tenus à Madrid. Pour autant, Los Blancos ont toujours plus de victoires que leur nemesis en Liga (76v contre 74v).
L’absence la plus importante de la rencontre est celle de Thibaut Courtois, toujours pas remis de sa sciatique à la hanche à l’instar d’Antonio Rüdiger qui pourra tenir sa place malgré ses nombreux points de suture après le match face au Shakhtar Donetsk. Enfin, cette rencontre pourra mettre en lumière le duel entre deux des meilleurs attaquants au monde Karim Benzema et Robert Lewandowski, tous les deux souhaitant être décisif pour leur équipe respective.
En bref, le match de cet après-midi contient de nombreux enjeux, au-delà du prestige de la rencontre entre ces deux grands clubs. La première place du championnat est en jeu, mais aussi la dynamique des matchs qui vont suivre, aucune des deux équipes n’ayant encore perdu en Liga cette saison.